Quoi de mieux que le noir et blanc ? Le cliché du chalet révélait en bichromie, toute l’âme montagnarde. L’âtre et ses bûches de souvenirs calcinés, les perles de résine oxydée suant des poutres vieillies, le cul de poêlons noircis d’usage. Bientôt, l’hiver ensevelira ces ombres de sa poudre immaculée. A l’aube, sur le versant blanchi, le chalet ronronnera sous la neige. Comme un gros chat de bois, qui digère l’excitation de ses hôtes, avides de dévaler les pentes. Puis le crépuscule libérera son encre nocturne, parant la bâtisse gelée, des milles reflets de pâles étoiles de bonheur.
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