La nuit. La mer. Je zoom à l’horizon sur une lueur entre les îles. Je regarde l’écran de mon appareil. Un paquebot illuminé. Et je me transborde en pensée.
Je déambule dans les coursives les cabines et les salles de casino pleines de vies. C est une vision avatarée construite à la 3d de mes souvenirs de traversées. Tout le monde vit là, comme si de rien n’était. Un monde d’existences humaines ramassé sur ce bout d’acier flottant dans l’immensité angoissée.
Marche arrière toute. Je reviens à ma réalité sur ce balcon. Et je prends conscience qu’ici aussi, à terre, nous sommes sur un bout de minéral dérivant insouciant dans un infini de terreur.
Puis je vais me coucher, le cerveau fatigué.
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